Articles rédigés pour un magazine

Au cours de ma deuxième année de Bachelor à l’ISG Luxury Management, j’ai eu l’opportunité de participer à la création d’un magazine sur le thème du luxe. Mon groupe et moi créons VITRINE, un magazine engagé, décalé et axé sur le luxe.

Voici ci-dessous des exemples d’articles qui figureront dans ce numéro de VITRINE.

Telfar : Pour une mode universelle !

 

Les mentalités évoluent, les mœurs changent, et les codes semblent disparaître…Tandis que certaines marques s’obstinent à rester dans un monde où les femmes doivent être fines pour être belles et les hommes grands pour être forts, d’autres se veulent plus inclusives et transcendent les genres. Vitrine vous présente dans cette édition TELFAR, la marque new-yorkaise qui correspond, à notre sens, le mieux à ce que la mode et le luxe devraient ressembler aujourd’hui.

 

Loin d’être une jeune marque, TELFAR créée en 2005, reste l’une de celle qui se veut la plus progressiste du moment. Son créateur, Telfar Clemens, issu du ghetto new-yorkais, se revendique ouvertement queer. Très inspiré par l’excentricité de Vivienne Westood et par Jean-Paul Gaultier, il partage avec eux la vision d’une mode à contre-courant, parfois presque politique, loin des tendances du moment. Le concept Telfar c’est une marque accessible et démocratique, inclusive, sans distinction d’origine ou de sexe.  Comme le montre son slogan « It’s not for you, It’s for everyone », sa mode se veut universelle. Pour son créateur, le vêtement est aussi un porte-parole, prétexte à un message politique. Il a par exemple collaboré avec le mouvement Black Lives Matter via une collection de T-shirt. Une seconde collaboration a été créée avec « LeFrak », la plus ancienne marque de fast-food, où la totalité du bénéfice a été reversée à une association qui lutte pour la justice sociale aux États-Unis.

 

Bien que la griffe new-yorkaise crée du prêt-à-porter premium et des accessoires, elle est en grande partie connue pour son It-bag : le shopping bag. Surnommé le « Birkin de Bushwick » en référence au quartier où s’est installé le créateur, ce cabas s’est imposé comme le modèle phare de la marque. Existant en trois tailles différentes et dans une trentaine de coloris, ce sac unisexe s’est vu aux bras de nombreuses célébrités telles que Beyonce, Selena Gomez, Kylie Jenner ou encore le rappeur ASAP Ferg. Le shopping bag a aussi été l’objet de nombreuses collaborations dont UGG, Eastpack et Moose Knuckles ont fait partie. La marque, qui se veut engagée, a aussi fait le pari de produire ses sacs en cuir vegan, matière utilisant du plastique recyclé ou des déchets de fruits d’une résistance semblable au cuir véritable. Enfin, ce cabas a aussi construit sa réputation grâce à des stocks ultra-limités qui permettent d’une part, de ne pas produire plus que la demande et ainsi éviter toute surproduction, et d’autre part de générer un effet de rareté entraînant un prix de revente moyen à 195% du prix initial.

 

Selon le magazine Views, « TELFAR est devenue la nouvelle marque branchée pour tous les partisans d’une mode libre et universelle ». La griffe a même été placé dans le top 3 des marques américaines à surveiller selon Anna Wintour qui a, par la même occasion, donné son approbation au créateur.

La dureté de la reine des pierres

 

 

Le diamant reste l’une des pierres précieuses les plus convoitées au monde pour sa rareté, sa valeur et sa magnificence. Cette pierre que beaucoup envie est pourtant pleine de paradoxes : pour certains, synonyme de richesse, pour d’autres de pauvreté ; pour nous symbole de l’amour, pour eux nerf de la guerre. Le diamant embellit celui qui le porte mais tue celui qui l’extrait.

 

La provenance des diamants est depuis le début du siècle un sujet qui contraint les plus belles maisons de haute joaillerie à s’assurer que leurs pierres ont bien été extraites dans des conditions responsables. En effet, une large part des diamants provient d’Afrique et cette ressource est devenue au fil du temps responsable de grands nombres de conflits armés. Appelés « diamants de conflits » ou encore « diamants de sang », ils financent régulièrement des milices à l’origine de crimes atroces lors de guerres opposant rebelles et gouvernements.

 

Parfois directement échangé contre des armes, le diamant n’a pas comme seul défaut ses profits à but guerrier. Son exploitation est aussi pointée du doigt pour la manière dont il est extrait des mines. On parle ici de milliers d’enfants n’allant pas à l’école, car obligés de travailler à plus de 70 mètres sous terre afin d’extraire la pierre précieuse, malgré les risques que cela comporte, à savoir éboulements et manque d’air. Prenons l’exemple récent qui s’est déroulé en République Démocratique du Congo : plus de 30 enfants ont en effet péris dans l’effondrement d’une mine du cœur du pays.  Sans compter sur les pathologies développées, et notamment pulmonaires. Pour ne pas entacher leur efficacité, leurs exploitants n’hésitent pas à leur donner de l’aspirine ou d’autres médicaments pouvant entraîner des addictions.

 

« Le Processus de Kimberley »

 

Afin d’éviter tout financement immoral, un traité appelé « Processus de Kimberley » a été signé en 2000 imposant un traçage de l’origine des diamants par les signataires. Parmi eux, on compte 86 pays dont tous ceux de l’Union Européenne. Pourtant, ce traité souffre de nombreuses lacunes. Tout d’abord, ont refusé d’y adhérer nombre de producteurs, notamment ceux où les atteintes aux droit humains sont les plus répandues. De plus, il n’impose pas aux entreprises d’enquêter sur la provenance des diamants commercialisés. Enfin, le traité ne prend pas en compte les capacités de production de chaque pays. En d’autres termes, un pays participant au Processus de Kimberley peut s’approvisionner en gemmes auprès d’un pays ne respectant pas les accords. Au-delà de proposer sur son marché plus de diamants qu’il ne peut en produire, rien ne sera garanti côté provenance du diamant.  

 

Le défi est alors de trouver une solution imparable pour garantir l’origine des pierres ou bien une alternative aux diamants de mine. Les avancées technologiques pourraient s’avérer être la clé de ce problème. La maison de joaillerie Courbet, installée place Vendôme, à Paris, pourrait avoir trouvé une solution innovante consistant à recréer des diamants en laboratoire. Ces derniers, de haute qualité, seraient ainsi loin des guerres et de l’esclavage des enfants.

 

Pourtant, tant que ces issus plus fiables et plus durables ne seront pas mises en place par tous et malgré les efforts fournis par les états et entreprises luttant contre ces financements douteux, on peut penser que les enfants d’Afrique continueront longtemps de souffrir pour nous offrir les plus beaux diamants.

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